Il s’agit de la première journée de grève de grande ampleur depuis la rentrée.
Les grands syndicats français, parmi lesquels Force Ouvrière (FO), la Confédération Générale du Travail (CGT) et l'Union Nationale des étudiants de France (Unef), appellent à la mobilisation générale, mardi, en protestation contre la politique « idéologique » du chef de l’Etat.
Dans un communiqué commun, les organisations signataires dénoncent « la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l'explosion des inégalités et la casse des droits collectifs ».
Selon les syndicats, « cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement » affaiblissent davantage « les précaires et les plus démunis ».
Ils dénoncent collectivement, le gel des augmentations des allocations familiales, des pensions de retraites ou encore des allocations au logement.
Selon le chef de file de la CGT, Philippe Martinez, cité par la chaîne d’informations en continu CNews, il s’agit de la défense « des salaires, de la revalorisation des pensions, de l'augmentation des minimas sociaux, parce que si on veut qu'il y ait de la consommation, il faut donner de l'argent à ceux qui consomment ».
Parmi les secteurs touchés par la grève, mardi, les écoles, les bus, les métros ainsi que la Société nationale des chemins de fer, SNCF, qui seront très mobilisés, comme le rapporte le quotidien régional Var-Matin.
Depuis son élection en mai 2017, le président français Emmanuel Macron fait régulièrement face à des protestations en raison de la fréquence et des contenus de ses réformes.
En début d’année, il avait dû affronter les grèves à répétition des salariés de la SNCF après l’annonce de la suppression du statut des cheminots.
Malgré la forte mobilisation, il n’était pas revenu sur ses décisions.
La grève de mardi intervient, par ailleurs, dans un contexte très particulier.
Après la démission du ministre de l’intérieur Gerard Collomb le 2 octobre, le gouvernement devrait présenter son remaniement dans les prochaines heures.
C’est le premier ministre Edouard Philippe qui assure l’intérim, en attendant la nomination d’un nouveau « premier flic de France ».
Il s’agit d’une véritable crise politique au sein du pays.
Emmanuel Macron lui-même, avait vu sa cote de popularité chuter à 32% puis à 29% début septembre, suite à l’affaire « Benalla », qui avait provoqué un "séisme politique" au sein de l’Hexagone.
Cet ancien chargé de mission de l’Elysée avait été licencié après qu’il se soit procuré illégalement des vidéos de surveillance le montrant en train de se livrer à des violences sur des manifestants à Paris.
La presse française a, toutefois, publié lundi matin un nouveau sondage montrant un léger regain de popularité pour le chef de l’Etat. 33% des interrogés se sont dits satisfaits de la politique d’Emmanuel Macron.
Source: Agence Anadolu
