Quelques heures plus tôt, le département du Trésor a annoncé que les Etats-Unis allaient instaurer des sanctions à l'encontre de 17 ressortissants saoudiens soupçonnés d'être liés au meurtre de Jamal Khashoggi, le 2 octobre dernier, dans l'enceinte du consulat saoudien à Istanbul (Turquie).
Le président Donald Trump, qui a donné à plusieurs reprises après le début de cette affaire le sentiment de minimiser la responsabilité de l'Arabie saoudite, a dit ne pas vouloir compromettre les investissements de Ryad aux Etats-Unis et les achats d'armes américaines.
Si le projet de loi, appuyé par trois sénateurs républicains et trois démocrates, venait à être adopté, les ventes d'armes américaines à destination de l'Arabie saoudite seraient suspendues, de même que le ravitaillement en vol des avions de la coalition militaire sunnite sous commandement saoudien qui intervient depuis 2015 au Yémen.
Ce texte prévoit aussi d'imposer des sanctions contre quiconque empêcherait l'acheminement d'aide humanitaire au Yémen ou soutiendrait les rebelles chiites houthis.
Le sénateur démocrate Bob Menendez, qui siège à la commission sénatoriale des Affaires étrangères, a déclaré que les sanctions annoncées par le Trésor contre 17 ressortissants saoudiens n'étaient pas suffisantes pour garantir une enquête crédible sur le meurtre de Khashoggi ainsi que la fin du conflit au Yémen.
"Cette loi est un moyen important pour tenir l'Arabie saoudite responsable de différents agissements au Yémen ainsi que de la mort de Jamal Khashoggi", a-t-il dit dans un communiqué.
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