Elle est en outre menacée d'un vote de défiance et, au sein même de son gouvernement, un groupe de cinq ministres eurosceptiques tente de la persuader de modifier son projet d'accord sur le Brexit, rapportent plusieurs médias. "Les gens disent: 'Si vous pouviez simplement faire quelque chose de légèrement différent, avoir un accord de type norvégien ou canadien', ce problème du backstop (filet de sécurité, solution pour éviter le retour d'une frontière terrestre entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande après le Brexit, ndlr) disparaîtrait ". "Ce ne serait pas le cas. Ce problème sera toujours là", a déclaré Theresa May dans une interview au Daily Mail publiée aujourd'hui.
Theresa May a eu un moment de répit hier, évitant une seconde vague de démissions et obtenant le soutien de deux poids lourds europhobes de son gouvernement, le ministre de l'Environnement, Michael Gove et celui du Commerce international, Liam Fox. Elle a aussi trouvé des remplaçants aux ministres démissionnaires et a nommé Stephen Barclay, avocat eurosceptique de 46 ans, ministre chargé du Brexit.
Toutefois la partie est loin d'être gagnée. Selon le Daily Telegraph, cinq ministres pro-Brexit, dont Michael Gove, comptent faire pression sur Theresa May pour qu'elle retourne à Bruxelles négocier la possibilité pour le Royaume-Uni de se retirer unilatéralement de l'arrangement conclu pour l'Irlande du Nord après le Brexit. Outre Michael Gove, ce groupe est composé de la ministre des Relations avec le Parlement Andrea Leadsom, du ministre du Commerce international Liam Fox, de la ministre du Développement international Penny Mordaunt et du secrétaire d'Etat au Transports Chris Grayling, selon la BBC et le Telegraph.
La semaine prochaine, un vote de défiance pour renverser pourrait en outre être déclenché, s'il est demandé par 15% du groupe tory au Parlement - soit 48 députés. Une vingtaine de députés conservateurs se sont déjà exprimé en ce sens. "J'ai eu deux jours assez difficiles", a confié Theresa May au Daily Mail, après une fin de semaine tumultueuse. Elle a rendu hommage à son mari depuis 38 ans, son "roc".
AFP
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