Dans un pays de plus de 2,8 millions d'habitants, cela représente environ un bureau de paris pour 670 personnes, une proportion "très élevée", note l'économiste Klodian Tomorri, bien plus grande que dans les pays voisins ou les pays occidentaux développés. La loi bannit aussi les paris en ligne et prévoit des restrictions pour les casinos, dont certains se trouvent à proximité d'écoles. Seuls ceux situés dans les hôtels cinq étoiles dans les sites touristiques possédant une licence pourront se maintenir.
Le gouvernement a annoncé que des centres d'aide aux ex-parieurs seraient mis en place, mais leur ouverture dès le 1er janvier paraît incertaine.
Selon des chiffres officiels, les Albanais dépensent entre 140 et 150 millions d'euros par an sur les paris sportifs. Mais en prenant en compte les paris illégaux, ce chiffre monte à 700 millions d'euros, estime le gouvernement. Pour le premier ministre socialiste Edi Rama, le but est d'empêcher le crime organisé de réaliser des gains par le biais de cette industrie qu'il utilise aussi pour le blanchiment d'argent. Mais "la guerre (contre le crime organisé) va se poursuivre, car les criminels changent de stratégie", a-t-il récemment déclaré dans une interview télévisée. Le contrôle des lieux de paris illégaux, notamment des sites en ligne, est l'une des premières batailles à venir.
"Les compagnies de paris transfèrent déjà leurs affaires en Macédoine, au Monténégro et au Kosovo afin de poursuivre tranquillement leur travail", assure Artan Shyti, président de la fédération des compagnies albanaises des jeux d'argent. Selon lui, l'entrée en vigueur de la loi va mettre au chômage environ 8.000 personnes.
AFP
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