Huit personnalités scientifiques disparues en 2018

  30 Décembre 2018    Lu: 1468
  Huit personnalités scientifiques disparues en 2018

Prix Nobel, grands penseurs ou scientifiques de génie, ils ont révolutionné leur domaine de recherche. Redécouvrez ce que ces huit personnalités décédées en 2018 nous ont apporté.

Ils ont œuvré pour découvrir les mystères de l'Univers, comprendre le fonctionnement du corps ou mettre au point les technologies que nous utilisons tous les jours. Icônes médiatiques ou complètement inconnus du grand public, ces scientifiques auront marqué l'Histoire de la science.

Peter Grünberg, 78 ans

L'Allemand Peter Grünberg, colauréat avec le Français Albert Fert du prix Nobel de physique en 2007, est mort le 9 avril 2018. Les deux hommes avaient découvert séparément la magnétorésistance géante (GMR), une technologie permettant de lire l'information stockée sur les disques durs. Il avait travaillé au Centre de recherche de Jülich, en Allemagne, et mené des activités aux États-Unis et au Japon.

Stephen Hawking, 76 ans

Astrophysicien mondialement connu, le britannique Stephen Hawking s’est éteint le 14 mars 2018, à Cambridge. Spécialiste des trous noirs et de l'origine de l'univers, il était devenu une icône scientifique après la publication, en 1988, de son ouvrage « Une brève histoire du temps », dans lequel il essayait de rapprocher la relativité générale et la physique quantique. Atteint de la maladie de Charcot depuis l’âge de 21 ans, il était presque complètement paralysé et ne pouvait s'exprimer qu'au travers de son synthétiseur vocal. Ses cendres ont été enterrées près des tombes d'Isaac Newton et de Charles Darwin, et un enregistrement de sa voix a été envoyé dans l’espace.

Frank Heart, 89 ans

Frank Heart, développeur de l’Arpanet, l'ancêtre d’Internet, s’est éteint le 24 juin 2018, à Lexington aux États-Unis. En 1969, il construit la machine Interface Message Processor, un ordinateur dont la fonction spéciale était de transférer les données entre les ordinateurs de l'Arpanet. Ses principes (fiabilité, résistance aux erreurs et capacité d'autocorrection) demeurent aujourd’hui essentiels à la robustesse de l'Internet moderne.

Paul Allen, 65 ans

Cofondateur de Microsoft en 1975 avec Bill Gates, Paul Allen a succombé à un cancer le 16 octobre 2018. Il avait quitté l’entreprise en 1983 en accusant son compatriote d’avoir essayé de « l’arnaquer », puis avait créé une société d’investissement nommée Vulcan. « L’informatique personnelle n’aurait pas existé sans lui », a salué Bill Gates à sa mort. Dernièrement, Paul Allen avait fondé Stratolaunch System Corporation, une entreprise ayant construit un avion géant pour lancer des fusées dans l'espace, actuellement en test. Très engagé dans le sport, l’art et la musique, Paul Allen était signataire de The Giving Pledge.

Thomas Steitz, 78 ans

Prix Nobel de chimie en 2009, en compagnie de Ada Yonath et Venkatraman Ramakrishnan, le biologiste américain Thomas Steitz est décédé le 9 octobre 2018 des suites d’un cancer. Il avait été récompensé pour avoir décrit la structure du ribosome, une molécule qui décrypte l’ARN et fabrique les protéines correspondantes à l’intérieur des cellules. Il était aussi le fondateur de Melinta Therapeutics, une biotech qui développe de nouvelles classes d’antibiotiques basées sur le ribosome.

Leon Lederman, 96 ans

Lauréat du prix Nobel en 1998 pour avoir démontré qu’il existe plusieurs types de neutrinos, l’américain Leon Max Lederman s’est éteint le 3 octobre 2018. Il avait notamment mis en évidence le neutrino muon et le quark bottom. Leon Lederman est également l’inventeur du terme « particule de Dieu », en référence au Boson de Higgs-Englert, finalement observé au Cern (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) en 2012. Fondateur du laboratoire Fermilab, il était aussi connu pour son humour et pour avoir revendu son prix Nobel en 2015 afin de financer ses frais et soins de santé.

Osamu Shimomura, 90 ans

Le biologiste et chimiste Osamu Shimomura, décédé le 19 octobre 2018 au Japon, est le découvreur de la protéine verte fluorescente (GFP), isolée chez une méduse. Il est ainsi le premier à avoir montré qu’une protéine peut émettre sa propre lumière sous excitation par des ultraviolets. Cet outil est aujourd’hui largement utilisé par les chercheurs pour visualiser et confirmer l’insertion des gènes. Osamu Shimomura avait reçu le prix Nobel de chimie en 2008 pour ses travaux.

Aaron Klug, 92 ans

Décrit comme « un géant de la biologie moléculaire du XXe siècle », le physicien britannique Aaron Klug est mort le 20 novembre 2018. Il avait reçu le prix Nobel de chimie en 1982 pour le développement de la microscopie cristallographique électronique, permettant notamment de visualiser les virus et molécules en 3D. Aaron Klug a également beaucoup travaillé sur l’ARN transfert, base de la thérapie génique.

Source: Futura Sciences


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