Le système nerveux des riches et des pauvres diffèrent, selon des scientifiques

  02 Février 2019    Lu: 664
Le système nerveux des riches et des pauvres diffèrent, selon des scientifiques

Dans de multiples études, des chercheurs constatent que la situation financière peut avoir une influence sur le système nerveux provoquant des changements de caractère, voire le développement de troubles psychiques. Voici un bref aperçu de ces recherches publiées dans des revues scientifiques de différents pays.

Des scientifiques ont démontré comment la situation financière des parents d'un individu déterminait son développement psychique. En conséquence, les traits de caractère présents dans son enfance peuvent se transformer ce qui peut avoir des conséquences sur toute la vie de la personne.

Risquer ou ne pas risquer?

Des physiologistes canadiens ont découvert que l'avenir des enfants pouvait être déterminé par la situation financière de leur famille pendant les cinq premières années de leur vie. Pour confirmer cette hypothèse, les chercheurs ont analysé les parcours de vie de 103 volontaires âgés de 25 à 40 ans. Ils ont constaté qu'une grande quantité de cortisol était présente dans les organismes des personnes nées dans des familles pauvres. La production de cortisol, hormone du stress, augmente brusquement lorsqu'il faut sauver sa vie, par exemple, pour lutter contre un ennemi ou fuir ce dernier. Si le taux de cette hormone dans le sang se maintient longtemps, l'individu peut devenir plus prudent. En conséquence, les personnes nées dans un milieu pauvre prennent moins de risques que celles nées dans un milieu aisé.

Dépression et troubles psychiques

De plus, chez les enfants nés dans des familles défavorisées, on constate une mutation du gène SLC6A4 qui répond de la répartition de la sérotonine dans le cerveau, selon les recherches de scientifiques de l'université Duke. Cette transformation stimule l'activité de l'amygdale augmentant ainsi le risque du développement d'une dépression ou d'autres troubles psychiques.

Mémoire à long terme

Chez les enfants des familles aisées ont été mis en évidence certains changements de leur anatomie cérébrale. Des neurobiologistes de l'Institut de technologie du Massachusetts et de l'Université Harvard ont constaté que les enfants issus de familles riches ont un cortex plus épais dans les zones des lobes pariétal et temporal. Ces parties de cerveau sont impliquées dans le traitement des signaux visuels et la formation de la mémoire à long terme qui contribuent à de bons résultats scolaires. Cette conclusion est confirmée par de nombreuses études déjà effectuées qui ont démontré que les résultats scolaires des enfants pauvres étaient inférieurs que ceux des enfants de parents fortunés.

Empathie et altruisme

Les enfants de familles riches font preuve de moins d'altruisme et de don de soi que les enfants des familles pauvres. Le système nerveux parasympathique des premiers est dans un état de tonus moindre que celui des enfants démunis. Des psychologues américains ont réalisé une expérience qui consistait à donner 20 pièces à des gamins de quatre ans pour ensuite leur demander de partager leur argent avec des enfants malades. Les enfants de familles défavorisées partageaient plus volontairement que ceux des familles aisées. En outre, plus les revenus des parents aisés étaient élevés, moins leurs enfants étaient généreux.

Durée de vie

La situation financière influe également sur la durée de vie. Aux États-Unis, les femmes riches vivent en moyenne 10 ans de plus que les femmes pauvres, les hommes riches 15 ans de plus que les hommes pauvres, selon des chercheurs. Ce cas concerne également le Royaume-Uni.

Des chercheurs britanniquesconstatent que les gens pauvres meurent plus souvent de cancer, de maladies respiratoires et de cardiopathie ischémique. Mais, les taux de mort due au cancers du sein, du sang et de la prostate sont identiques dans toutes les couches de la société.

Selon ces études, la durée de vie réduite relève de la mauvaise qualité de l'alimentation et du suivi insuffisant de sa santé.
Sputnik


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