Cet attentat à la bombe dans une rame du métro, qui se trouvait alors entre deux stations du centre de l'ancienne capitale impériale, avait fait 15 morts et près de 70 blessés le 3 avril 2017. Son auteur présumé, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan, avait été tué dans l'explosion.
Dix des personnes qui comparaissaient aujourd'hui pour le premier jour du procès sont accusées de complicité, notamment d'avoir fabriqué des armes et des explosifs ainsi que des faux papiers. Le onzième homme, Abror Azimov, est quant à lui, selon les enquêteurs, «un des organisateurs» de l'attentat.
Selon les enquêteurs, Abror Azimov et son frère Akram, également jugé, étaient en contact avec un groupe terroriste basé en Turquie, d'où ils avaient reçu de l'argent pour le kamikaze. Installés dans une cage vitrée du tribunal militaire, les accusés ont eu la possibilité d'échanger quelques mots avec les journalistes avant avant le début du procès.
«Je suis innocente», a notamment assuré Chokhista Karimova, 47 ans. Cette marchande de fruits d'origine ouzbèke avait été arrêtée près de Moscou quelques semaines après l'attentat. Elle affirme que la grenade et les détonateurs saisis chez elles y avaient été déposés par les services russes de sécurité (FSB). Les suspects, interpellés dans différentes villes de Russie, avaient été placés en détention provisoire à Moscou dans l'attente de leur procès avant d'être transférés vers Saint-Pétersbourg.
L'attentat avait été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda, le «Bataillon de l'imam Chamil», selon le centre américain de surveillance des sites internet jihadistes SITE.
AFP
Tags: Russie