Les risques des émotions négatives pour la santé des personnes âgées

  10 Mai 2019    Lu: 725
Les risques des émotions négatives pour la santé des personnes âgées

Les personnes âgées qui se mettent souvent en colère sont plus exposées au développement de maladies chroniques, ont affirmé des scientifiques de l’université Concordia de Montréal, dans la revue Psychology and Aging. Il s’agit principalement des gens âgés de plus de 80 ans.

Des scientifiques canadiens ont découvert que les personnes âgées qui se fâchent fréquemment souffrent plus souvent de maladies chroniques que celles qui gardent leur bonne humeur, et vivent moins longtemps. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Psychology and Aging.

Après avoir observé la vie d'environ deux cents habitants de Montréal, âgés de 59 à 93 ans, ce groupe de chercheurs a mis en lumière un lien entre l'état psychique, les maladies et l'espérance de vie.

Ils prélevaient des échantillons de sang auprès des volontaires âgés et les interrogeaient sur la fréquence de leurs épisodes dépressifs et de l'apparition d'émotions négatives et de crises de colère.

«Nous avons découvert que les personnes âgées qui avaient des crises quotidiennes de colère, souffraient très souvent d'inflammations et de maladies chroniques, s'ils avaient plus de 80 ans», a précisé Carsten Wrosch, membre de ce groupe de recherche.

Selon l'étude, ce phénomène s'explique par la diminution de l'activité physique: «Quand on vieillit, on ne peut souvent faire des choses qui étaient auparavant faciles à faire. De plus, de nombreuses personnes âgées perdent leurs époux ou épouses, elles commencent à bouger moins, s'irritent souvent et se mettent en colère. Nous avons étudié que cela peut entraîner des maladies chroniques», a affirmé Meaghan Barlow, de l'université Concordia de Montréal.

Cependant, les résultats étaient complètement différents pour les personnes de moins de 80 ans. Les scientifiques supposent que cet effet est lié à ce que les émotions négatives motivent les gens plus jeunes à mener une vie plus active. Cela renforce leurs muscles dont le cœur, protégeant contre une crise cardiaque, un AVC et d'autres maladies liées à l'âge.

Ces dernières années ont été marquées par de multiples découvertes, notamment de ce que la dépression de longue durée influence non seulement le psychisme et le comportement humain, mais aussi son état de santé. Par exemple, des biologistes néerlandais ont révélé que la longueur des télomères —extrémités des chromosomes protégeant l'ADN contre les dommages- avait été raccourcie lors des épisodes dépressifs. Ceci avait pour effet un vieillissement rapide des cellules.

Sputnik


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