L’Azerbaïdjan va implanter un site de viticulture en France
Recherche de synergie
La création d’une PME azérie en France spécialisée sur la production de vin n’a rien d’anodin, car elle vise plusieurs objectifs. Les entrepreneurs du secteur sont ainsi soutenus par la volonté présidentielle d’Aliyev qui veut faire du vin local la deuxième plus importante ressource commerciale export juste derrière le pétrole, c’est dire tout l’ambition du pays à cet égard. Et pour y parvenir, l’objectif intermédiaire est une montée en compétences, une montée en savoir-faire, un alignement sur les plus hauts standards internationaux, européens et donc français également. Une recherche d’effet de synergie nécessaire pour les professionnels azéris de la viticulture qui peuvent être fiers de la qualité de leur production mais qui ont encore à apprendre des leaders mondiaux du marché.
Et Mammadhonasov venu spécialement en déplacement à Cognac ne s’y trompe pas : « auparavant, on travaillait selon les standards russes. Il nous faut apprendre les standards européens. On a aussi commencé à implanter des cépages français ». L’homme d’affaires azéri entend donc mettre en bouteille sa production sur le site français et en profitera même pour initier une activité de distribution commerciale depuis ces bases gasconnes avec pourquoi pas une « vitrine locale ». Il voit même un peu plus loin : « J’ai visité l’université des eaux-de-vie, à Segonzac, j’aimerais que mon fils y continue sa formation, et d’autres jeunes aussi ! C’est une nouvelle génération qui reviendra apporter son savoir-faire en Azerbaïdjan. »
Grâce à l’excellent niveau d’entente entre l’Azerbaïdjan et la France et grâce à la multiplication à venir d’initiatives similaires, le pays du Caucase pourra rapidement se faire une place de choix sur le marché européen et mondial du vin de part une maîtrise technique et une connaissance plus affirmée de toutes les étapes de la fabrication du vin.