Les personnes qui dorment peu courent un plus grand risque d'accident vasculaire cérébral et de crise cardiaque que les autres. Plusieurs études l'ont déjà montré. Et aujourd'hui, des chercheurs de l'université du Colorado (États-Unis) semblent avoir enfin mis au jour le mécanisme sous-jacent du côté des microARN.
Ces microARN, composés d'une vingtaine de nucléotides, constituent une des grandes voies de régulation de l'expression des gènes. Et c'est pourquoi les scientifiques s'y intéressent tout particulièrement. Ils espèrent que des traitements qui corrigeraient les signatures altérées de ces microARN pourraient permettre de lutter contre des maladies telles que le cancer.
Dormir au moins sept heures par nuit
Les chercheurs de l'université du Colorado ont donc mesuré chez leurs patients, l'expression de neuf microARN déjà associés par ailleurs à une inflammation, la fonction immunitaire ou la santé vasculaire. Résultat : les personnes qui ne dorment pas suffisamment présentent des concentrations de miR-125A, miR-126 et miR-146a de 40 à 60 % inférieures à celles de personnes qui dorment normalement.
Nous ne savons pas pourquoi sept à huit heures de sommeil semblent correspondre à un nombre magique. Cependant, il est plausible que les personnes aient besoin d'au moins sept heures de sommeil par nuit pour maintenir les niveaux d'importants régulateurs physiologiques, tels que ces microARN », conclut Christopher DeSouza, professeur en physiologie. Des recherches sont en cours afin de déterminer si le rétablissement de saines habitudes de sommeil suffit à restaurer les concentrations de microARN.
Futura Sciences
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