Les forces de l'ordre «se sont occupées des propriétaires de restaurants et de cafés qui contrevenaient à la morale et [...] 547 établissements ont été fermés et 11 contrevenants arrêtés», a déclaré le général Hossein Rahimi, chef de la police pour la capitale. «La police veille constamment au respect des règles islamiques, et c'est là une de ses missions [...] les plus importantes», a-t-il ajouté, cité par le site officiel de la police nationale.
Selon l'agence Fars, proche des conservateurs, ces fermetures ont eu lieu au cours des dix derniers jours lors d'une opération de lutte contre «la publicité non conforme sur internet», l'utilisation «de musique illégale» et l'incitation à «la débauche». Signe de l'attention qu'accordent les autorités à ces questions, l'agence Mizan, qui dépend de l'autorité judiciaire, a annoncé la mise en place d'un numéro spécial permettant aux Iraniens qui le désirent de dénoncer, par un simple SMS, les «actes immoraux» commis dans l'espace public.
L'initiative revient à Mohammad Mehdi Hajmohammadi, président d'un «tribunal de la guidance», chargé de juger à Téhéran «les crimes culturels et la corruption morale et sociale». «Les gens aimeraient signaler ceux qui enfreignent les normes mais ils ne savent pas comment faire», a déclaré le juge à Mizan, «nous avons décidé d'accélérer le traitement des cas d'actes immoraux publics». Les habitants de la capitale qui le souhaitent peuvent ainsi signaler des cas de femmes tombant leur voile en voiture, ou de personnes organisant des «soirées dansantes mixtes», ou encore ceux qui «publient du contenu immoral sur Instagram», a-t-il ajouté.
AFP
Tags: Iran