Les près de 10.000 manifestants dénonçaient le fait que l'élu communiste russe Sergueï Gavrilov, à Tbilissi dans le cadre d'une rencontre annuelle de l'Assemblée interparlementaire sur l'orthodoxie, ait été invité à prendre la parole devant le parlement géorgien depuis la tribune du président du parlement, alors qu'ils considérent la Russie comme un pays occupant.
Une protestataire porte une pancarte avec le slogan «La Russie est un occupant» devant le Parlement géorgien à Tbilissi, le 20 juin. Les protestations, marquées par des affrontements qui ont fait 240 blessés dont 160 manifestants et 80 policiers selon les autorités, ont été condamnées par le Kremlin comme une «provocation russophobe». Ces réactions reflètent les relations à fleur de peau entre les deux pays près de 30 ans après la chute de l'URSS et plus de dix ans après la «guerre éclair» les opposant, et qui se sont terminées par l'occupation de facto par la Russie de deux régions géorgiennes.
L'opposition a demandé à ses partisans de ressortir dans la rue à Tbilissi vendredi à partir de 19 heures locales (17 heures en France). «Le peuple géorgien et les partis d'opposition demandent la tenue d'élections législatives anticipées et la démission du président du Parlement et du ministre de l'Intérieur», a affirmé à l'AFP Grigol Vachadzé, leader du Mouvement national uni, crée par l'ancien président en exil Mikheil Saakachvili. «Des manifestations pacifiques permanentes se poursuivront jusqu'à ce que ces demandes soient remplies».
AFP