Samedi dernier, la ministre autrichienne de l`Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, a même menacé le pays d`une exclusion provisoire de Schengen s`il ne procédait pas à un renforcement des contrôles aux frontières. Selon elle, lorsqu`un Etat (de l`espace) Schengen ne remplit pas durablement ses obligations et n`accepte l`aide qu`à reculons, alors il n`y a aucune interdiction d`y réfléchir. Hypothèse que la présidence du Conseil de l`Union européenne a écarté en décembre dernier.
Cette sortie médiatique a particulièrement irrité Athènes. «La Grèce garde ses frontières et les frontières européennes. Ce qu`elle ne peut pas faire et ne fera pas, c`est couler des barques et noyer des femmes et enfants car les lois européennes et internationales et les valeurs de notre civilisation l`interdisent», a déclaré le ministre adjoint aux Affaires européennes, Nikos Xidakis, cité par un communiqué. «Athènes est ainsi au diapason des «pays qui soutiennent les réfugiés, comme l`Allemagne, l`Autriche ou la Suède», a-t-il en outre ajouté.
Selon l’OIM (Office international des migrations), la Grèce a enregistré l`arrivée par la mer de 31 244 personnes, un chiffre 20 fois plus élevé qu’en 2015. En proie à une profonde crise économique, le pays a accueilli en 2014 plus de 850 000 migrants.
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