Cette expérience n’est pas aussi folle qu’elle peut en avoir l’air. Dans les années 1990, les physicien·nes ont observé des comportements différents chez les neutrons selon le contexte. Dans un réacteur nucléaire, ils mettaient 9 secondes de plus à se transformer en protons, au moment où ils étaient retirés du noyau d’un atome.
Ce décalage pourrait être expliqué par l’existence d’un monde parallèle : les neutrons auraient deux vies, et 1 % d’entre eux seraient capables de passer d’une dimension à l’autre avant de se changer en proton. Afin de vérifier cette incroyable hypothèse, Leah Broussard va projeter un faisceau de neutrons sur un mur imperméable. De l’autre côté, un capteur sera installé. Si celui-ci repère leur présence, cela pourrait vouloir dire qu’ils ont traversé la paroi en oscillant à travers un univers parallèle dans lequel le mur n’existe pas, mais eux si.
« Je m’attends à ne rien détecter », confie la scientifique. Mais si c’est le cas, « cela changerait tout ». Nous pourrions alors franchement considérer l’existence d’un univers parallèle. Cela expliquerait du reste le manque d’isotope Lithium 7 dans notre univers : selon les physicien·nes, la quantité actuelle ne correspond pas à celle née du Big Bang. La découverte éluciderait aussi le mystère des rayons cosmiques originaires d’autres galaxies, que nous détectons alors qu’ils sont trop puissants pour avoir fait ce voyage…
On croise les doigts pour avoir l’occasion de dire que Stephen Hawking avait raison depuis le départ.
Ulyces