De nouvelles preuves de l’inexpérience des dirigeants saoudiens

  26 Janvier 2016    Lu: 593
De nouvelles preuves de l’inexpérience des dirigeants saoudiens
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir qui a rencontré son homologue irakien en marge de la réunion ministérielle de la Conférence de la coopération entre l’Inde et les pays arabes à Manama, capitale de Bahreïn, a déclaré que les propos de l’ambassadeur saoudien à Bagdad ne reflétaient pas la position officielle de Riyad envers l’Irak.
Récemment, l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Bagdad, Thamer, ben Ali al-Sabhan, avait prétendu que l’opposition des Kurdes et des habitants de la province d’al-Anbar à l’entrée des forces gouvernementales dans leurs régions, montre que les forces du gouvernement central de l’Irak manqueraient de légitimité aux yeux d’une partie de la population.

Les déclarations de cet ambassadeur saoudien, et les efforts du ministre saoudien des Affaires étrangères à les justifier, sont des signes évidents de l’inexpérience d’Adel al-Jubeir en matière de la politique étrangère et du reste des dirigeants actuels de Riyad en ce qui concerne leur politique régionale.

Cette manque d`expérience a amené le régime saoudien à déclencher la guerre contre le Yémen le 26 mars 2015. Ce n`est pas tout! La tragédie de Mina pendant les cérémonies annuelles de Hadj, puis l’exécution du dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr qui a suscité de vives réactions intérieures, régionales et internationales en est d`autres exemples. L’inexpérience des dirigeants du régime saoudien s’est manifestée aussi dans leur décision de rompre les relations diplomatiques avec la RII afin de détourner l’attention de l’opinion publique régionale et internationale de la responsabilité de Riyad dans l’exécution illégale et injuste du cheikh Nimr Baqer al-Nimr.

Les déclarations de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Bagdad étaient un exemple manifeste de l’intervention de Riyad dans les affaires intérieures de l’Irak. Pire encore! c’est que le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, qui voulait, en quelque sorte, justifier cette affaire, a prétendu que l’ambassadeur saoudien n’avait pas déclaré la position officielle du gouvernement saoudien envers les évolutions de l’Irak, mais qu’il avait exprimé son opinion personnelle, comme si Riyad envoie ses ambassadeurs aux capitales des pays étrangers pour y exprimer leurs opinions personnelles au lieu d’affirmer la position officielle de Riyad ! Et comme si un ambassadeur saoudien aurait le droit de dire ses opinions personnelles publiquement au prix d’affecter éventuellement les relations politiques et diplomatiques entre les deux pays. En tout état de cause, le choix même de Thamer ben Ali al-Sabhan au poste d’ambassadeur d’Arabie saoudite à Bagdad, est un autre signe de l’inexpérience du gouvernement saoudien. Al-Sabhan est un officier des services de sécurité et non pas un diplomate, ce qui fait croire que sa mission à Bagdad n’est pas diplomatique mais plutôt sécuritaire !

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