Travailler plus de 10 heures de façon répétée serait lié à un risque accru d'AVC

  25 Juillet 2019    Lu: 702
Travailler plus de 10 heures de façon répétée serait lié à un risque accru d

Travailler plus de dix heures par jour sur une durée prolongée serait lié à un risque accru d'AVC, selon une étude menée par l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (APHP).

Voilà des résultats qui ne dissuadent de faire des heures supplémentaires. Travailler plus de dix heures d'affilée chaque jour, pendant au moins cinquante jours par an, serait lié à un risque accru d'AVC, selon une étude menée par une équipe de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) avec l'Inserm, l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris-Saclay, publiée dans le journal scientifique Stroke (spécialisé en cardiologie).

Le risque d'AVC augmente de 29% au bout de dix ans

"L'équipe a utilisé un modèle statistique qui permet d'évaluer l'association entre temps de travail prolongé et AVC, en fonction de l'âge, du sexe et du type de travail. Sur plus de 140.000 patients inclus, 0,9 % ont rapporté un AVC, 29,6 % des temps de travail prolongés et 10,1 % des temps de travail prolongés sur plus de dix ans. Un temps de travail prolongé a été associé à un risque de survenue d'AVC 29 % plus important dans cette population que dans celle travaillant moins", explique l'AP-HP dans son étude. Dans les résultats obtenus, aucune différence n'a en revanche été observée entre les femmes et les hommes. Au fil des années, le risque continue inexorablement de s'accroître. Si bien qu'au bout de dix ans de travail prolongé, le risque d'AVC augmente de 29% chez les salariés concernés. 

Des résultats similaires déjà démontrés

Cette étude sur le long terme a pu être menée grâce à la cohorte française Constances. Pilotée par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), elle regroupe 200.000 Français âgés de 18 à 69 ans et permet de mener des études épidémiologiques sur une grande partie de la population. Les personnes employées à temps partiel et celles qui avaient déjà eu un AVC avant d'avoir un temps de travail prolongé ont été exclues de l'étude.

Les auteurs de l'étude insistent sur l'absence de "lien de causalité démontré" mais elle montre une "association significative entre risque de survenue d'AVC et temps de travail prolongé sur une période égale ou supérieure à dix ans." Des résultats qui confirment les conclusions d'une série de travaux publiés dans la revue The Lancet en 2015. À l'époque, leurs calculs avaient montré que les personnes qui travaillent 55 heures par semaine voient leur risque d'AVC augmenter de 33 % par rapport à celles travaillant entre 35 et 40 heures. (AFP) 


Tags: santé   AVC  


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