La Bosnie pose sa candidature d`adhésion à l`UE

  27 Janvier 2016    Lu: 861
La Bosnie pose sa candidature d`adhésion à l`UE
La Bosnie remettra le 15 février à la présidence néerlandaise de l`Union européenne une demande officielle d`adhésion, une étape qui devrait accélérer les réformes nécessaires dans le long processus d`intégration, a annoncé aujourd`hui la présidence du pays balkanique.
«Nous avons obtenu de la part de la présidence néerlandaise une date, le 15 février, pour remettre notre demande d`adhésion à l`UE», a déclaré à la presse le président en exercice de la présidence collégiale de Bosnie, Dragan Covic. «Nous estimons avoir fait suffisamment (de progrès) dans cette phase pour adresser une demande d`adhésion crédible», a poursuivi Dragan Covic, en estimant que la Bosnie pourrait obtenir le statut de candidat «au début de l`année prochaine».

«Ensuite, je pense que tout se déroulera d`une manière accélérée (...)», a-t-il dit. Qualifiée en 2003 comme «candidat potentiel» à l`entrée dans l`UE, la Bosnie n`a jamais réussi à officiellement obtenir ce statut, en raison de querelles politiciennes interethniques (Serbes, Croates et Musulmans) qui y empêchaient toute réforme.

La cérémonie de demande du statut de candidat aura lieu à Bruxelles, a dit Dragan Covic. Pour essayer de dynamiser le rapprochement avec la Bosnie, l`UE a adopté en 2014, sous l`impulsion de la Grande-Bretagne et de l`Allemagne, une nouvelle approche à l`égard de ce pays qui était à la traîne de tous les autres pays des Balkans.

Il s`agissait notamment de laisser de côté les difficiles révisions constitutionnelles et de se concentrer sur des réformes pour relancer l`économie et créer des emplois, alors que le taux de chômage est supérieur à 40% dans ce pays de 3,8 millions d`habitants. Le Parlement bosnien a ensuite adopté, en février 2015 une déclaration promettant des réformes, dont certaines ont depuis été mises en oeuvre, comme celle de marché du travail.

Dragan Covic a affirmé que les autorités de ce pays ethniquement divisé s`étaient aussi «définitivement» mises d`accord sur un «mécanisme de coordination» des divers niveaux de pouvoir, pour pouvoir «parler d`une seule voix» avec l`UE, sur lequel Bruxelles insiste en particulier.

Tags:


Fil d'info