Le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, doit dévoiler samedi lors d'une conférence de presse la façon dont sera mis en oeuvre l'ordre donné mercredi soir par le président Hassan Rohani de faire sauter toute limite à la recherche et au développement dans le domaine nucléaire, indique l'agence, sans citer de source. Hassan Rohani a donné mercredi le coup d'envoi de la troisième phase du plan de réduction des engagements consenties par Téhéran en adhérant à l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 à Vienne. Ce plan -entamé en mai en représailles à la décision américaine de quitter unilatéralement l'accord de Vienne un an plus tôt et de réimposer une série de sanctions économiques punitives contre la République islamique- est présenté par Téhéran comme une tentative d'éviter la mort de l'accord.
L'Iran entend faire ainsi pression sur les autres Etats encore parties à ce pacte (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) pour qu'ils l'aident à contourner les sanctions américaines -qui ont plongé son économie dans une violente récession- et principalement à vendre son pétrole à l'étranger. L'accord de Vienne a accordé à l'Iran la levée d'une partie des sanctions internationales qui l'isolaient depuis des années en échange d'une limitation drastique de son programme nucléaire, destinée à rendre impossible l'acquisition de l'arme atomique par Téhéran. Jugeant ces garanties insuffisantes, le gouvernement de Donald Trump veut forcer l'Iran à négocier un accord plus contraignant. Persuadé que l'Iran cherche à se doter en secret de la bombe atomique-ce que le pays a toujours nié-, Washington mène contre Téhéran une politique de «pression maximale» privant la République islamique des retombées économiques qu'elle attendait de l'accord de Vienne. (AFP)