Google revoit ses règles en matière de publicités politiques

  21 Novembre 2019    Lu: 1396
Google revoit ses règles en matière de publicités politiques

Brendan McDermid

Cette nouvelle réglementation sera en vigueur d'ici une semaine au Royaume-Uni, en vue des élections générales du 12 décembre.

Google, filiale d'Alphabet , ne permettra plus aux annonceurs d'accéder à certaines données dont ils se servent pour cibler leurs publicités politiques, comme les préférences de vote des utilisateurs de ses services, a annoncé mercredi la compagnie américaine. Cette annonce intervient alors que Twitter a décidé le mois dernier d'arrêter de diffuser des publicités politiques, adoptant une stratégie différente de celle de Facebook.

Il s'agit d'une question lancinante pour les géants des réseaux sociaux, que certains pressent de ne plus relayer les messages de propagande politique, spécialement quand ceux-ci comportement de fausses informations.

Dans un message publié sur son blog, Google indique qu'il va restreindre le ciblage d'audience pour les publicités électorales à l'âge, au sexe et à la localisation par code postal. Jusqu'à présent, les annonceurs politiques pouvaient cibler leurs publicités en se servant de données supplémentaires, telles que les orientations politiques des utilisateurs des services de Google.

Cette nouvelle réglementation sera en vigueur d'ici à une semaine au Royaume-Uni, en vue des élections générales du 12 décembre, a précisé Google. Elle sera étendue à l'Union européenne avant la fin de l'année puis dans le reste du monde à partir de janvier 2020.

«Que vous soyez candidat aux législatives ou que vous placiez une annonce pour des meubles de bureau, nous appliquons les mêmes règles à tout le monde, il n'y pas d'exception taillée sur mesure», indique Scott Spencer, vice-président du groupe en charge des publicités.

Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a défendu le mois dernier les messages politiques sur son réseau, y compris s'ils comportaient des mensonges ou des contre-vérités, au nom de la liberté d'expression. Il estime notamment que ces publicités sont utiles aux petits candidats risquant d'être ignorés par les médias.

«Nous pensons que la portée d'un message politique doit se mériter, pas s'acheter», a écrit pour sa part le 30 octobre Jack Dorsey, cofondateur de Twitter, annonçant que son réseau n'accepterait plus aucune publicité à caractère politique où que ce soit dans le monde.

Le débat déchire depuis la scène politique américaine. Les arguments de Facebook ne satisfont pas de nombreux élus, notamment démocrates, face aux efforts répétés de Donald Trump pour répandre des théories du complot et de fausses informations sur les candidats de l'opposition.

«Etant donné les inquiétudes exprimées récemment et les débats autour des annonces politiques (...), nous voulons améliorer la confiance des électeurs dans les publicités de ce type qu'ils pourraient voir sur nos plateformes», explique Scott Spencer chez Google.

L'entreprise californienne vend des espaces publicitaires sur les pages de résultats de recherche, dans les vidéos sur sa plateforme YouTube et dans des bannières sur des sites.

AFP


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