Son nom apparait au Journal officiel publié le 12 septembre 2018, aux côté de celui de son fils Hart. Selon Les Echos, le milliardaire a fait sa demande au consulat de Los Angeles et a été naturalisé grâce la procédure dite "de l'étranger émérite".
Celle-ci permet à "un étranger francophone qui en fait la demande et qui contribue par son action émérite au rayonnement de la France et à la prospérité des relations économiques internationales" d'obtenir la nationalité française. Selon une source diplomatique interrogée par le quotidien économique, une dizaine de personnes a recours à cette procédure chaque année. Cependant, nous ne savons pas combien aboutissent.
Evan Spiegel a décliné la demande d'interview émise par Les Echos. "Honnêtement, il adore la France", indique au journal Julie Henderson, directrice de la communication de Snap Inc. "Il vient plusieurs fois par an et apprend la langue depuis plusieurs années", ajoute-t-elle avant d'indiquer qu'il "ne possède pas d'appartement" dans le pays.
Car selon la loi, la naturalisation est conditionnée par une résidence habituelle d'au moins cinq ans sur le territoire. Un délai qui peut être réduit à deux ans dans certains cas. Une source du Quai d'Orsay, interrogée par Les Echos, indique qu'Evan Spiegel a obtenu "l'assimilation" de son séjour à l'étranger "à une résidence".
Francophone — il a appris la langue de Molière à l'Alliance française de Los Angeles —, le patron de Snapchat est proche des milieux d'affaires du pays, selon Les Echos. Il est notamment ami avec Xavier Niel, et a déjà vanté les mérites de l'Ecole 42, fondée par le milliardaire français. Il est également proche d'Antoine Arnault, fils de Bernard Arnault et PDG du fabricant de bagages Rimowa, ainsi que de Yannick Bolloré, le PDG d'Havas.
Snapchat compte 80 salariés en France, et a racheté, en 2017, l'application française Zenly, qui est à l'origine la technologie utilisée dans la fonctionnalité Snap Maps.
Damien Choppin / Business Insider France