Cet enregistrement aurait été réalisé lors de l'un de ses dîners privés de levée de fonds. Ce vendredi 17 janvier, il s'est ainsi livré à des donateurs du Parti républicain réunis dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. «Boum!», se vante le président américain lorsqu'il raconte les derniers instants du puissant général. «Il méritait qu'on le frappe durement parce qu'il était méchant», se justifie-t-il. Selon lui, juste avant le raid américain, «il disait des mauvaises choses sur notre pays, genre 'on va l'attaquer', 'on va tuer des Américains' , et alors j'ai dit : 'écoutez, combien de temps va-t-on devoir écouter ces conneries?'».
Un récit hallucinant où le président américain décrit l'opération du 3 janvier à Bagdad, allant jusqu'à imiter les militaires américains qui s'adressaient à lui grâce à des caméras «à des kilomètres d'altitude dans le ciel», lui permettant de suivre les événements en simultané depuis les États-Unis. : «Ils me disent : 'ils sont ensemble Monsieur et ils ont 2 minutes et 11 secondes à vivre.' Il n'y a pas d'émotions. 'Ils sont dans la voiture, ils sont dans un véhicule blindé, Monsieur, ils ont encore 1 minute à vivre, 30 secondes, 10, 9, 8, et soudainement boum ! Ils sont partis Monsieur'».
Une frappe dit-il, qui a «secoué le monde» certes, mais, selon lui, «il méritait qu'on le frappe durement parce qu'il était méchant, il a tué des centaines de milliers de personnes et des milliers d'américains», assure-t-il.
«Il était censé être invincible», a-t-il lancé. Le président américain s'est alors réjoui d'en avoir éliminé «deux pour le prix d'un», Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis.
L'Iran a riposté quelques jours après l'assassinat de Soleimani en tirant des missiles contre des cibles américaines en Irak, sans toutefois faire de morts. Dans le sillage de ces représailles, l'armée iranienne a toutefois abattu «par erreur» un avion de ligne ukrainien au départ de Téhéran, tuant 176 personnes. (AFP)