Moscou s`est également dit «inquiet par la mise en avant par certains représentants de l`opposition syrienne d`exigences préalables inadmissibles pour la reprise d`un dialogue sain avec le pouvoir syrien». Les représentants de l`opposition syrienne présents à Genève réclament notamment l`arrêt des bombardements russes, la libération de détenus et la levée des sièges d`une quinzaine de villes en Syrie, où, selon l`ONU, près de 500.000 personnes vivent coupées d`aide humanitaire et médicale.
Sergueï Lavrov et Kerry ont ainsi «constaté la nécessité de mesures urgentes de la part du gouvernement syrien et de l`opposition pour fournir sous égide de l`ONU une aide humanitaire» aux villes assiégées et confrontées à une situation critique, selon le communiqué.
Les deux pays entendent coordonner leurs efforts pour fournir une aide humanitaire aéroportée en Syrie, selon la même source.
A Londres, le secrétaire d`État américain a déclaré avoir eu une discussion «franche» avec son homologue russe et lui avoir demandé l`arrêt des bombardements de Moscou contre l`opposition en Syrie, accusant implicitement la Russie d`avoir torpillé les pourparlers de paix. Après six jours de discussions avec le régime d`une part, l`opposition de l`autre, de tergiversations et de rendez-vous annulés ou reportés, l`émissaire de l`ONU Staffan de Mistura a annoncé hier soir une «pause» dans le processus de discussions sur la Syrie, censé enclencher une solution politique pour mettre un terme au conflit.
Le diplomate onusien s`est néanmoins refusé à parler «d`échec» et a déclaré avoir fixé la date du 25 février pour une reprise des discussions, même si celle-ci semble tout sauf certaine. Washington a de son côté accusé Moscou et Damas de mettre en péril le processus politique alors que les forces gouvernementales gagnent du terrain en Syrie face aux rebelles grâce à l`appui de l`aviation russe.
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