La plus vieille pyramide d'Égypte encore debout rouvre après rénovation

  05 Mars 2020    Lu: 815
La plus vieille pyramide d «Nous rouvrons aujourd'hui, après sa restauration, la plus ancienne pyramide encore debout en Égypte», a déclaré le ministre des Antiquités et du Tourisme égyptien. AFP

Vieille de 4.700 ans et toujours debout. La pyramide du pharaon Djoser à Saqqara, considérée comme la plus ancienne encore visible en Égypte, a rouvert au public jeudi au sud du Caire après plusieurs années de rénovation.

«Nous rouvrons aujourd'hui, après sa restauration, la plus ancienne pyramide encore debout en Égypte», a déclaré, lors d'une cérémonie jeudi au pied de la célèbre pyramide à degrés, le ministre des Antiquités et du Tourisme Khaled el-Enany.

Six millions d'euros de restauration

Le projet de rénovation sur ce monument avait débuté en 2006 avant d'être interrompu en 2011 «pour des raisons sécuritaires» liées à la révolte populaire de 2011. Il a repris en 2013, d'après Ayman Gamal Eddine, responsable du projet au ministère des Antiquités.

Le coût total des travaux de restauration s'élève à 104 millions de livres égyptiennes, soit six millions d'euros, selon le gouvernement égyptien.

Située à 20 km au sud du Caire, la pyramide domine une vaste nécropole dans la région de Memphis, première capitale égyptienne. Ce monument, haut d'environ 60 mètres, a été construit vers 2.700 avant J.-C. par l'architecte Imhotep, au dessus d'une cavité profonde de 28 mètres qui abrite une tombe de granit rose.

Il s'agit également de la première pyramide à degrés de l'ère pharaonique mais aussi de la première nécropole familiale. Djoser est le premier pharaon à avoir introduit cette pratique.

Sur cette même nécropole de Saqqara, les autorités égyptiennes avaient dévoilé en avril 2019 une tombe ornée de reliefs colorés et d'inscriptions bien préservées, appartenant à un noble de la Ve dynastie (entre 2.500 et 2.300 avant J.-C.).

Ces dernières années, les autorités ont considérablement renforcé leur communication autour des découvertes archéologiques dans l'espoir d'attirer de nouveau les touristes qui ont déserté l'Égypte en raison des troubles liés à la révolte de 2011.

Les sites archéologiques constituent pour l'Égypte un argument majeur face à la concurrence d'autres destinations touristiques, et dans ce contexte, M. el-Enany, ministre des Antiquités depuis 2016, a également obtenu en décembre dernier le porte-feuille du Tourisme.

AFP


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