À titre de comparaison, le déficit public s’était établi à 3,2% fin 2008, au début de la crise économique, puis à 7,2% en 2009, au plus fort de celle-ci. Le contraste est grand avec l'objectif initial de l'exécutif, qui jusqu'à présent tablait sur un déficit à 2,2% de la richesse nationale pour cette année.
«Si j'ai toujours défendu le sérieux budgétaire en temps de paix, c'est pour que la France n'ait pas à lésiner sur les moyens en temps de guerre», explique Gérald Darmanin, au quotidien économique. Deux explications principales à cela : la révision à la baisse de la croissance économique, revue à -1%, d'une part, ainsi que la mise en place d'un vaste plan d'urgence de 45 milliards d'euros pour aider les entreprises et leurs salariés.
Pas d'inquiétude toutefois à l'échelle européenne, où la Commission impose aux États membres un déficit inférieur à 3% de leur PIB. En effet, en fin de semaine dernière, les instances européennes ont assuré qu'elles feraient preuve de flexibilité et de souplesse quant à leurs normes, ne souhaitant pas pénaliser plus encore les pays impactés par l'épidémie du Covid-19.
Reuters
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