«La reprise en Chine, quoique limitée, est encourageante, indiquant que les mesures d'endiguement de la pandémie peuvent parvenir à un succès dans le contrôle de l'épidémie», estime Gita Gopinath dans un blog conjoint avec John Bluedorn, un des responsables du département de recherches du Fonds monétaire international et Damiano Sandri, économiste du Fonds. Mais ils observent que l'incertitude est «immense» à la fois sur le rythme à venir de l'épidémie. «Une recrudescence de sa propagation en Chine et dans d'autres pays ne peut pas être exclue», écrivent-ils.
Une récession «pire» qu’en 2009
L'épidémie, qui a eu de graves répercussions sur la production et le fonctionnement des entreprises en Chine, a pratiquement mis à l'arrêt le pays en février au moment où des centaines de millions de Chinois étaient confinés chez eux par les autorités. Le coronavirus a affecté plus de 82.660 personnes en Chine et fait 3335 morts, selon le décompte fait par l'université Johns Hopkins sur la base des informations communiquées par les autorités. Mais des experts contestent ce bilan, estimant que Pékin l'a largement sous-estimé.
La paralysie de l'économie chinoise, deuxième au monde, suivie du brutal coup de froid de l'économie américaine également en raison du coronavirus, a plongé le monde dans la récession. Dans leur blog, Mme Gopinath, M. Bluedorn et M. Damiano estiment que la récession «sera pire» que celle de 2009 qui avait suivi la crise financière.
AFP
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