A travers un court questionnaire, les scientifiques cherchent «d'abord à déterminer la fréquence de ces symptômes pendant l'épidémie de Covid-19, l'âge, le sexe des personnes concernées, et leur éventuelle persistance», explique à l'AFP le professeur Jérôme Golebiowski de l'Institut de chimie de Nice (CNRS/Université Côte d'Azur) qui coordonne la partie «France» de l'étude.
Au niveau international, l'objectif est d'atteindre plusieurs dizaines de milliers de réponses, ajoute-t-il. Dans un second temps, l'idée serait de proposer un protocole de suivi des gens qui ont encore des problèmes d'odorat et de goût globalement au bout de 15 jours.
La perte de l'odorat (anosmie) et la perte du goût (agueusie) peut aussi survenir dans la grippe même si cela semble moins fréquent, mais l'on n'a pas connaissance de sa fréquence au niveau mondial, selon cet expert. La participation à cette enquête est volontaire et prend environ 10 à 15 minutes. Les données resteront totalement anonymes et seront stockées sur des sites sécurisés, précisent ses initiateurs.
L'enquête n'a pas vocation à établir un diagnostic et ne propose pas de traitement. Les chercheurs se sont regroupés au sein du Consortium mondial pour la recherche chémosensorielle (ou GCCR pour Global Consortium for Chemosensory Research) pour étudier ce phénomène.
Le questionnaire est accessible sur le web (https://sites.google.com/view/gcchemosensr/) à ceux diagnostiqués par test PCR, par un médecin, ou qui sont persuadés d'avoir eu ces symptômes. Il permettra d'explorer la nature de ces cas d'agueusie et d'anosmie parmi les personnes atteintes et de les comparer à d'autres pathologies.
Le questionnaire doit être disponible à terme dans plus de vingt langues, dont le chinois, le russe et l'arabe.
AFP
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