«Connu pour son intégrité inébranlable, sa prise de décision basée sur des données et son engagement envers le service public», M. O'Neill est mort à Pittsburgh (Pennsylvanie), précise l'université sur son site.
Connu pour son franc-parler qui pouvait provoquer des remous sur les marchés financiers, Paul O'Neill avait démissionné après seulement onze mois à la tête du Trésor en décembre 2002. Un an plus tard, il avait dénoncé le fonctionnement interne de l'administration Bush, notamment l'influence exercée sur le président par le vice-président de l'époque, Dick Cheney, dans un livre brûlot intitulé «le prix de la loyauté».
Il y écrivait que «George W. Bush était comme un aveugle entouré de sourds» lors des réunions de Conseil des ministres, et avouait avoir été en désaccord sur bon nombre de décisions, à commencer par le paquet d'importantes réductions fiscales, une mesure clé du président dont il avait dénoncé - à demi-mot lorsqu'il était encore en poste - les risques majeurs d'aggravation des déficits.
Vieux routier de la politique, l'ex-secrétaire au Trésor avait occupé différentes fonctions de haut rang au bureau du budget sous la présidence de Richard Nixon et Gerald Ford. Il avait quitté l'administration lors de l'arrivée au pouvoir du démocrate Jimmy Carter pour se faire un nom dans le privé. D'abord PDG d'International Paper, il avait ensuite pris la tête du numéro un mondial de l'aluminium, Alcoa. Cette double expérience du public et du monde industriel avait fait de lui un candidat idéal pour prendre le poste de secrétaire au Trésor dans l'équipe du président Bush.
AFP
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