«Selon les ONG, depuis le 10 avril, le nombre de victimes et de cas de violences domestiques a augmenté de 2,5 fois», a déclaré Mme Moskalkova à l'agence russe Ria Novosti. «Les femmes signalent que dans le cadre du régime d'auto-isolement, elles ne peuvent pas se présenter aux (autorités)» pour demander de l'aide «et si elles y vont, elles ne sont généralement pas acceptées», a-t-elle déclaré. «Il est très important de donner aux femmes le droit de se rendre dans les centres de secours pour les victimes de violence et de ne pas considérer cela comme une violation du confinement», a ajouté Mme Moskalkova.
Interrogées par l'AFP fin avril, les associations de lutte contre les violences domestiques racontaient une explosion des violences depuis le début du confinement. Elles affirment que les femmes qui les contactent se heurtent aux refus des forces de l'ordre de se déplacer au prétexte du confinement, à la fermeture des tribunaux empêchant les procédures d'urgence, ainsi qu'à l'interdiction de circuler et donc de se rendre dans des refuges pour victimes. Plusieurs organisations ont appelé le gouvernement à prendre des mesures d'urgence pour protéger les victimes dans le cadre du confinement.
En avril, la députée Oksana Pouchkina et d'autres auteurs d'un projet de loi contre les violences domestiques ont demandé au vice-Premier ministre Tatiana Golikova d'approuver des outils de protection supplémentaires pour les victimes.
AFP
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