«Nature s'oppose à toutes les formes de racisme et nous nous joignons à d'autres dans le monde pour dire, sans équivoque, 'Black Lives matter' (Les vies des Noirs comptent)», indique la revue dans un éditorial en forme de mea culpa, publié sur son site. «Nous reconnaissons que Nature est l'une des institutions blanches responsables des préjugés dans la recherche et les travaux d'érudition. Le monde de la recherche scientifique a été - et reste - complice du racisme systémique, et doit davantage s'efforcer de corriger ces injustices et d'amplifier les voix marginalisées», affirme l'édito.
La revue scientifique se joint ainsi au mouvement baptisé #ShutDownStem lancé au sein des universités et des organisations scientifiques américaines et ne publiera mercredi «que les contenus qui sont directement pertinents pour soutenir les Noirs dans les universités et les STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques, ndlr)».
«En tant que membres de la communauté universitaire mondiale et des STEM, nous avons l'énorme obligation éthique de cesser de faire 'comme si de rien n'était'», peut-on lire sur le site du mouvement issu des personnels de la recherche américaine.
«Nos documents de recherche se transforment en communiqués de presse, en livres et en lois qui renforcent les récits anti-noirs. Dans le domaine des STEM, nous créons des technologies qui touchent toutes les parties de notre société et qui sont régulièrement utilisées comme armes contre les Noirs», ajoutent les militants de #ShutDownStem.
La revue Nature annonce en outre s'engager à produire un numéro spécial «qui explorera le racisme systémique dans la recherche, la politique de recherche et l'édition - dont la revue Nature». (AFP)
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