L'usine d'optique et de mécanique de l'Oural, filiale du conglomérat étatique Rostec, «a décidé d'effectuer des tests supplémentaires» sur ces respirateurs Aventa-M pour vérifier leur fonctionnement dans des conditions «de charges accrues et des situations de défaillance», a-t-elle indiqué dans un communiqué envoyé à l'AFP. Le gendarme sanitaire russe Roszdravnadzor avait ordonné le 4 juin le rappel des respirateurs en question.
La fabricant va désormais tester ces équipements, certains «directement dans les hôpitaux», souligne l'entreprise. A la mi-mai, Roszdravnadzor avait déjà annoncé l'arrêt de l'exploitation des respirateurs Aventa-M, produits depuis le 1er avril par l'usine d'optique et de mécanique de l'Oural. Ce modèle est mis en cause dans l'incendie en mai d'un hôpital soignant des malades du Covid-19 à Saint-Pétersbourg, qui a fait cinq morts, et dans celui d'un autre établissement de Moscou survenu le même mois, qui a fait une victime. Selon les autorités, ces feux seraient dus à un «court-circuit» sur des respirateurs Aventa-M.
Des dizaines de ces modèles de respirateurs ont également été livrés aux Etats-Unis en avril en guise d'aide face à la pandémie. Selon les médias américaines et russes, ils n'ont toutefois pas été utilisés et seront prochainement renvoyés en Russie.
Les respirateurs artificiels sont cruciaux pour sauver des vies car ils permettent d'assurer la ventilation artificielle des poumons de patients atteints d'une pneumonie entraînée par le nouveau coronavirus.
La Russie est le troisième pays au monde en nombre de contaminations, avec 493.657 cas officiellement recensés mercredi, dont 6358 décès. (AFP)