«On n'aura pas cet accord vendredi», a dit cette source. «L'objectif de la France, et je crois qu'il est partagé avec l'Allemagne, c'est que nous ayons un accord au mois de juillet (...) Il ne serait dans l'intérêt de personne que ces discussions s'enlisent» et soient reportées à la rentrée.
«Il y a des points acquis : tout le monde est d'accord pour avoir un plan de relance significatif et urgent et pour avoir un mécanisme d'emprunt - ce qui n'est pas rien» mais il reste des différences «sur ce qu'on en fait, c'est-à-dire est-ce qu'on en fait des subventions budgétaires ou des prêts», a ajouté la source à l'Elysée, rappelant la position française en faveur d'un «plan massif de subventions budgétaires».
Présenté le 27 mai dernier, le plan de la Commission européenne propose de débloquer 750 milliards d'euros pour permettre à l'économie du bloc de se remettre de l'épidémie de coronavirus.
Ce fonds, financé par des emprunts réalisés par la Commission au nom des Vingt-Sept, serait reversé aux Etats-membres, aux deux tiers par des dotations et transferts budgétaires et, pour le tiers restant, par des prêts classiques remboursables par les Etats bénéficiaires. L'Italie et l'Espagne, les pays du bloc les plus touchés par l'épidémie, en seraient les principaux bénéficiaires.
Mais ce plan, qui pour entrer en vigueur doit être approuvé à l'unanimité par les Etats membres, se heurte toujours à l'opposition des Pays-Bas, de la Suède, du Danemark et de l'Autriche - connus sous le nom des «frugaux» - tenants d'une ligne dure sur les dépenses budgétaires. «Il n'y a pas encore d'accord à 27 mais je crois qu'on progresse», a estimé la source à l'Elysée, évoquant des «nuances entre les pays du groupe dit des frugaux». (Reuters)